Histoire de déplacements
Voies de communication
Si les voies antiques de Valognes à Coutances (actuelle D24), de Carentan à Coutances (actuelle D971), de Carentan à Valognes et de Carentan à Bayeux (ancienne N13) sont les marques d’un aménagement précoce des voies de circulation, longtemps le développement de ce territoire fut freiné par les difficultés de déplacement. En effet, dans cette région de marais, aux circulations hivernales particulièrement difficiles, il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que débutent l’empierrement et l’élargissement des routes. Ces travaux d’aménagement qui améliorèrent les conditions de circulation prirent toute leur ampleur dans les années 1820-1840 avec la réalisation des routes dites « napoléoniennes » (axes Périers-Saint-Lô et Périers-Carentan) et la réalisation du Pont du Vey, ouvert en 1824, qui libéra de la contrainte du franchissement à gué de la baie des Veys.
Patrimoine fluvial
La découverte de barques fossilisées à Baupte, Carentan et Rauville-la-Place atteste d'une navigation présente sous l'antiquité dans ce territoire de marais alors sous forte influence marine. L'étude de la barque monoxyle de Rauville-la-Place a permis de la datée du Ve siècle.
L'essor agricole et industriel de ce territoire a été de concert avec celui de la navigation fluviale, facteur indispensable, qui a permis d’exporter produits laitiers et matériaux, produits issus des savoirs-faire locaux (vannerie, terre cuite, …) et d’approvisionner la région (bois, charbon, vin…).
Sur les fleuves qui scandent ce territoire (l’Aure, l’Ay, la Douve, la Taute et la Vire) c’est un ensemble d’embarcations et leurs équipements (gréements, engins de pêche, outils…) qui a permis cette navigation essentielle à ce territoire d’eau, qu’elle soit d’ordre commercial (gabare), professionnel (bateaux de pêche, bac agricole), de loisirs (goguet, etc.), de nécessité pour les passagers (bac, plate, gabare).
Deux gabares sont encore visibles aujourd'hui. L'une est une gabare fossile visible à l'abri gabare de la commune de Tribehou. L'autre, réalisée entre 1996 et 1998 à la faveur d'un projet thérapeutique, se nomme "La Fière" et depuis la cession de sa navigation est visible dans la cour d'entrée du Bon-Sauveur à Picauville.
Pour en savoir plus
- Bateaux et métiers de la pêche en Basse-Normandie
- Visitez l'abri gabare de Tribehou (site d'interprétation du Parc)
- Familles de bâteliers à Tribehou
- La Pirogue de Rauville-la-Place