Les mares
Creusées autrefois pour stocker l’eau de pluie et servir de point d’abreuvement aux animaux, ou dépressions issues de l’extraction de matériaux (terre, tangue), les mares sont les témoins d’une vie passée dans nos campagnes. Elles constituent les derniers refuges pour une faune et une flore spécifiques des zones humides, habitats en régression à l’échelle nationale. En cela, elles font partie intégrante du patrimoine naturel et culturel local.
Un programme de restauration
Pour enclencher une dynamique locale de prise en compte de ces milieux caractéristiques de nos paysages bocagers, le Parc naturel régional s’est lancé dès 2010 dans un travail d’inventaires puis de restauration de mares situées, pour l’essentiel, dans des parcelles agricoles du bocage.
Les travaux consistent à remettre en lumière les abords de la mare par du débroussaillage et du bûcheronnage. Pour les mares déjà très envasées, un curage est nécessaire. Il respecte alors la règle « vieux fonds, vieux bords » et cherche à profiler une partie des berges en pente douce. Les mares de prairie bénéficient également de la pose d’une clôture et d’une pompe à nez afin de protéger les berges du piétinement du bétail tout en conservant l’usage d’abreuvement.
Depuis 2014, le Parc naturel régional prend en charge chaque année l’intégralité des travaux grâce au soutien financier de l’Agence de l’eau Seine Normandie, de la Région Normandie et du Département du Calvados. Plus de 125 mares ont été restaurées à ce jour.
Des refuges pour la biodiversité
Grâce à la mobilisation de volontaires, le Parc réalise chaque année le suivi d’un échantillon de mares restaurées. Ces suivis témoignent du repeuplement naturel des sites par un cortège d’espèces inféodées aux zones humides.